Peter Gabriel
Alors que Genesis fait son grand retour sur scène (le 24 juin au Stade Roi Baudouin de Bruxelles, j'y serais !), voilà le portrait d'un ex-membre du groupe: leur chanteur mythique Peter Gabriel.
Chanteur émérite du célébrissime groupe Genesis, Peter Gabriel quitte la formation et entreprend une carrière solo en 1976.
Le succès arrive très vite, non-seulement grâce à la renommée du chanteur mais aussi grâce à son originalité (chanter en faisant du vélo sur scène, organiser une partie géante de morpion avec le public, et toutes sortes de choses aussi loufoques) et, plus particulièrement, son talent.
A vrai dire, dans la formation l'entourant, il sera le seul à rester durant toute sa carière.
Le premier album de la formation, paru un an après sa naissance, admirablement bien nommé ( Razz ) Peter Gabriel (1), reste dans la lignée de ce qui se faisait avec Genesis, à savoir un rock planant avec des guitares au son satiné et une grande mise en avant de la voix.
On note tout de même une certaine volonté de s'éloigner du genre du groupe avec une grande influence jazz.
Le second album de la carière solo, paru un an après, soit en 1978, nous montre une légéreté qui n'était pas présent dans le premier disque, notement avec els titre On The Air, D.I.Y et A Wonderful Day In A One-Way World.
On note également de nombreux morceaux où prédominent le piano (ce qui permet par ailleurs d'apprécier les talents de Gabriel à cet instrument).
Dans l'ensemble, cet album permet de s'envoler dans des horizons lointains de l'imagination, pour peu qu'on l'écoute au lieu de l'entendre.
Peter Gabriel (3) sort en 1980, ainsi que sa version allemande (que je n'ai pas eu l'occasion d'entendre...).
Selon moi, cet album est le meilleur réalisé par Gabriel durant la première décénnie de la formation. On entre dans un monde tout à fait particulier qui contraste fortement avec la légéreté jazzy du précédent, sans pour autant être oppressant.
Dès l'entrée en matière avec Intruder, on constate le génie inventif de l'ex-chanteur de Genesis, impression qui est confirmé par la suite. Le brio avec lequel les morceaux s'imbriquent les uns dans les autres malgré une séparation nette entre eux est tout simplement époustouflant.
On par de l'énigmatique Intruder qui est suivi de l'énergique No Self Control pour arriver au calme Biko sans qu'on ai pu entendre de scision dans le rythme des titres.
Bref, un moment de bonheur à absolument entendre !
Peter Gabriel (4), ou Security, ainsi que sa version allemande, paraît deux années après le succès du toisième album. Ce disque est, sans atteindre le génie du précédent, très original et fidèle à Peter Gabriel.
Les titres sont très contrastés. On note le retour à la prédominence du piano dans certains titres (I Have The Touch), mais, dans l'ensemble, l'album est énergique.
S'ensuit un double album live en 1983, Plays Lives.
Après une pose de 3 ans, l'album So sort.
On constate tout de suite que Peter Gabriel tente de remanier quelque peu sa musique. Le piano disparaît totalement, remplacé par la flutte traversière et la guitare éléctrique, qui prend pour l'occasion une sonorité "scintillante" (à défaut d'un terme plus approprié).
On aime le changement ou on ne l'aime pas.
L'album Us sort en 1993 et marque une sorte de "retour" au style du second album. Les mélodies sont plus enjouées et claires que dans les trois précédents albums, même si la "formule" planante adoptée dans So est toujours présente.
On note également le retour d'une certaine ressemblance avec Genesis.
Après deux disques best of, sort en 2000 le live (DVD ou CD simple, au choix Wink ) The Millenium Show.
Là, on voit un Peter Gabriel magistral qui entraîne la foule humaine dans un véritable voyage mélodique.
Ovo sort la même année et continue sur la lancée de Us, à savoir un "
retour aux sources" accompagné d'une évolution notable depuis So.
En 2002 sort le dernier album de Peter Gabriel, Up.