Chantal Sébire

Chantal Sébire, 52 ans, souffre d'un esthésioneuroblastome, une tumeur évolutive des sinus et de la cloison nasale, qui lui déforme cruellement le visage. Cette maladie rarissime et incurable, au très mauvais pronostic vital, lui a fait perdre la vue il y a quelques mois, après le goût et l'odorat. La tumeur prenant des "proportions insupportables", sans rémission possible, Mme Sébire a écrit, le 6 mars, au président de la République, Nicolas Sarkozy, pour lui réclamer le droit de mourir.




Assistée de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), Mme Sébire devait par ailleurs déposer, mercredi 12 mars, une requête exceptionnelle devant le président du tribunal de grande instance de Dijon. Invoquant la Convention européenne des droits de l'homme, qui protège le droit à la liberté et au respect de la vie privée, elle souhaite obtenir de la justice l'autorisation, pour un de ses médecins, de se procurer en pharmacie une potion létale, soit "le traitement nécessaire pour lui permettre de terminer sa vie dans le respect de sa dignité".


Depuis quand êtes-vous certaine de vouloir mettre fin à vos jours ?


Je le demande vraiment depuis la Toussaint 2007, au moment où j'ai perdu la vue. Mais j'y pense depuis bien plus longtemps, quand j'ai réalisé que je ne pouvais plus rien, et que, quoi que je fasse, je ne pourrais jamais arrêter la tumeur. Il n'y a ni solution chirurgicale ni solution médicamenteuse pour stopper ma maladie, qui évolue toute seule, comme un liseron autour du nerf olfactif. Aujourd'hui, je n'en peux tout simplement plus, ma situation se dégrade de jour en jour, la souffrance est atroce. Je me sens littéralement mangée par la douleur.


Pourquoi avoir décidé d'interpeller les pouvoirs publics pour demander la légalisation de l'euthanasie ?


Ce qui motive ma démarche, c'est l'incurabilité de ma maladie. J'ai rendu publique ma maladie pour faire valoir qu'il y a des gens qui sont dans des souffrances qu'on ne peut pas résoudre. C'est le dernier combat que je peux mener, s'il ne me sert pas directement, qu'il serve au moins à d'autres après moi.

La loi, aujourd'hui en France, ne permet pas, dans mon cas, de pouvoir décider du moment et des circonstances de mon départ. Elle a certes ouvert une voie, en permettant le "laisser mourir", mais n'a pas été au bout de son raisonnement.

Ce que je revendique, c'est que le patient, qui est comme moi en situation d'incurabilité et est encore conscient, puisse décider de sa mort, en accord avec son médecin traitant et après décision d'un comité médical.


Vous vivez chez vous, avec l'assistance d'infirmiers dans le cadre d'une hospitalisation à domicile, et un suivi par votre médecin traitant. Pourquoi ne pas accepter d'être hospitalisée, ce qui pourrait soulager votre douleur ?


Car dans ce cas, je perdrais toute conscience. Ce que la médecine peut me proposer actuellement c'est d'être plongée dans un état comateux ou semi-comateux pour essayer enfin d'abréger ma douleur, avec des antalgiques à haute dose, en tenant compte du fait que je ne supporte pas la morphine.

Je serais donc allongée et alitée, et j'attendrais ainsi la mort. Je refuse cette situation, car elle n'est ni adaptée à mon tempérament ni à ce que je subis.

Je ne veux pas que la société m'oblige à passer par cette étape, c'est une question de dignité. Je ne veux pas me présenter ainsi à mes trois enfants, dont ma petite dernière qui n'a que 12 ans et demi.

C'est moi la seule souffrante, c'est à moi de décider. J'attends déjà la mort au jour le jour, elle peut venir à tout moment, c'est comme une épée de Damoclès. Je réclame simplement le droit de pouvoir l'anticiper.


Que répondez-vous aux opposants à l'euthanasie, qui craignent les dérives potentielles d'une légalisation ?


Que c'est au législateur de s'assurer, dans la formulation de la loi, qu'aucune dérive ne soit possible. En Belgique et aux Pays-Bas, et depuis peu au Luxembourg, cette possibilité laissée aux malades en situation d'incurabilité n'a concerné que très peu de personnes, sans entraîner une augmentation suspecte du nombre de morts.

Il ne s'agit donc bien évidemment pas de faire des euthanasies à tour de bras, ni d'étendre cette possibilité à tous les cas de fin de vie, la plupart des personnes ne demandant nullement la mort. Il ne s'agit nullement de tuer, mais de poser un geste d'amour envers l'humain en souffrance en face de soi, d'accompagner vers ce dernier cap. Nous ne sommes pas des éternels vivants, ni vous ni moi. Je demande simplement que ce calvaire s'arrête.

Lemonde.fr =X

C'est triste pour elle ...

La pauvre elle c'est suicide.
Parce que c'est francais veullent pas la faire tuer, il faut aller en suisse donc elle en a une marre donc elle c'est suicide, C'est degeulasse la france c'est de la - Censuré -, meme si j'habitte en france.

MdR ba biien ...

T'es biien renseignée toii quand m^me xD

C'est trop triste pour cette femme ...

Nassim, tout à faiit d'accord avec toi.
Elle souffrait tellement, maiis les français pouvaiit pas ressentir sa douleuur. Elle pouvaiit même pas sortiir de chez elle, sinon elle voyaiit les enfants quii courraient, quii avaient peuur..
Repose en paiix Chantal..

Je trouve cela monstrueux de la part de la France de n'avoir rien fait pour cette femme.
Je ne pouvais pas ressentir ça douleur, enfin personne ne pouvait , mais la pauvre, elle devait souffrir.
Ornella, tu as raison. Elle ne pouvait même pas sortir :,sad,:

J'en suis triste pour elle !

Il est vrai que cette histoire est difficile... Mais il faut avoir un regard critique sur cette histoire: En effet, celà à relancé le débat sur l'euthanasie. Plusieurs questions se sont posées:

A partir de quand peut-on euthanasier un être humain?
Quels sont les critères: -moraux
-physiques
-etc...
Tout celà est-il bien moral?

Je pose ces questions, non pas pour afficher une "sympathie" à l'égard de ce qui s'est passé pour Mme Sébire, car j'étais plutôt pour l'euthanasie dans son cas, mais il faut quand même se poser un minimum de questions, sinon on a des idées "clichés"...

Voilà!

La justiice est vraiment degeulasse. C'était bien beau de vouloir la laisser en vie, elle ne voulait absolument pas se suicider resultat, elle a fini par le faire à cause de ce - Censuré - de gouvernement qu'a même pas accepter son arret de sa souffrance. Pour finiir, elle s'est tuée, pff. C'est une belle fin, ca ?

Non maiis sériieux, c'est sa fille qui l'a decouverte, ca aurait été mieux qu'elle sache que sa mère eut été tuée dans de bonne condition a l'hopital. Pff à cause de ca, elle decouvre son corps inanimé : nan mais imaginé le choc qu'elle a du avoir ! C'est vraiment degueulasse. Imaginez la souffrance qu'elle a endurer !

Elle avait tellement peur de faire peur qu'elle ne pouvais sortir, impossible à elle de s'ouvrir aux autres, impossible pour elle de voir la vie. Elle, elle restait dans son appartement à se regarder dans la glace en se disant qu'elle ne voulait plus de cette viie...

Je trouve ca vraiment desolant, surtout de nos jours où la justiice peut examiner ce cas et decider que cette femme peut mourrir dignement sans avoir le recours du suicide.

Sérieusement je trouve ca degueullasse ;heins:
Vous croyez que les juges l'ont au moins regarder une foiis ?

Oui, il parait qu'en Suisse aussi on le peut si tu demande a mourrir il respecteront ton choix, mais il faut une raison valable.
Par exemple maladie incurable ect...
Ils te demandent de quelle facon vous voulez mettre fin a votre vie et voila...

Pour revenir a cette femme, si je met a sa place j'aurais fait exactement la même chose qu'elle, je ne sais pas quelle douleur elle avait, pour moi cette femme a fait montrer que les loi francaises ne sont pas si bonnes que ça.

Franchement, je comprend pas trop ces personnes qui comptent sur les médecins pour les retirer du monde.
Shu complètement contre cette loi !

Les médecins a la base, c´est fait pour soigner non pas pour tuer !
J´ai vu un reportage ou un médecin disait qu´il ne voulait pas tuer ses patients.
Si elle voulait mourir, c´était pas la peine de compter sur les médecins.

Sara : Je suis complétément d'accord.
Mais il faut tout de même la comprendre;la douleur physique et psychologique que cette personne ressentait.
Je suis partagée.

Franchement , sa tête était ..bizzare.
Mais , c'est dégeu que la france n'ai rien fait.


L'euthanasie de personne en cas grave devrait être normal.
Bon après si c'est un bébé qui nait avec des malformations..je sais pas :/
Car bon , j'pense pas qu'il s'aimera , mais il aura le droit de vivre aussi quoi...

Hanne a écrit:

Sara : Je suis complétément d'accord.
Mais il faut tout de même la comprendre;la douleur physique et psychologique que cette personne ressentait.
Je suis partagée.

Oui mais c'est à elle d'être responsable de sa mort dans ce cas, c'est pas les medecins qui doivent l'être.

Tina a écrit:

Hanne a écrit:

Sara : Je suis complétément d'accord.
Mais il faut tout de même la comprendre;la douleur physique et psychologique que cette personne ressentait.
Je suis partagée.

Oui mais c'est à elle d'être responsable de sa mort dans ce cas, c'est pas les medecins qui doivent l'être.

t toi, ne serais-tu pas contente qu'une médecin choisisse de t'aider alors que tu souffre au plus haut point ?
Et puis de toute façon, soulager une personne de sa douleur c'est également le boulot d'un médecin et lorsqu'il n'y a plus rien à faire pour sauver quelqu'un je pense que le médecin ne peut rien faire de mieux que de se plier au choix de la personne.

Antoine , ce que je comprend dans le message de Tina ; c'est que le medecin ne dois pas être condamné a des années de prison car c'est ELLE qui a voulu mourrir.
Et c'est tout a fait normal :winkip:

Et surtout Antoine je voulais dire que comme moi je suis hyper croyante et que pour moi tuer est un pêché alors je trouve ça dégueu que le médecin commette ce péché pour elle. Car pour moi il y a une vie après la mort et que si elle n'a pas accepté comment elle est alors c'est à elle de se tuer pas aux autres !

Oui , mais non justement elle pouvait pas le faire..
Et puis franchement , elle a pas le droit de mourrir "dignement" ?
Enfin tu vois si elle s'était suicuidée ca fait pas ..je sais pas comment expliquez.
C'est mieux de mourrir en dormant , qu'en se pendant par exemple ^^'

Tina : après ça ce sont tes croyances personnels. Tous les médecins et patients n'ont pas les mêmes idéologies que toi ! ;)
Je pense que la nuance entre l'euthanasie et le fait "d'aider quelqu'un à mourir dignement" est infime et assez subtile. Le soucis, c'est qu'il est difficile d'aller à l'encontre de la loi pour seulement quelques cas à part. Si l'euthanasie (je n'aime pas trop ce terme… ca fait trop "animal") est légalisée, il faudrait que les conditions soient extrêmement sévères. Et selon moi, on ne peut pas autoriser la mort sous certaines conditions. Chaque cas est différents.

Après cette histoire de médecin condamné, c'est un peu n'importe quoi. Le problème c'est que là encore on a du mal à savoir où s'arrête le geste criminel et où commence l'aide à une personne souffrante.

Tina a écrit:

Et surtout Antoine je voulais dire que comme moi je suis hyper croyante et que pour moi tuer est un pêché alors je trouve ça dégueu que le médecin commette ce péché pour elle. Car pour moi il y a une vie après la mort et que si elle n'a pas accepté comment elle est alors c'est à elle de se tuer pas aux autres !

Oui mais aider quelqu'un à ne plus souffrir c'est aussi une valeur chrétienne (ou d'une autre croyance). Et si pour cela, on doit en arriver à donner la mort à la personne et bien il le faut.

J'suis pas du même avis
Si on était nés pour que quelqu'un nous ôte la vie on ne serait pas nés. La mort vient quand il le faut ce n'est pas à toi de décider de ta mort... Enfin bref, ce ne sont que mes opinions.